Tu sais comme je mettais plein d'espoirs en cette nouvelle année, je te l'ai dit il n'y a même pas un mois. Ben pour l'instant je suis déçue, très déçue.
Parce que si 2012 était nulle, 2013 est pire, pour l'instant.
Ces deux dernières semaines ont vraiment été difficiles. Gros problèmes au boulot, maman à l'hôpital on ne sait pas trop pourquoi. Et tout est arrivé soudainement, sans prévenir, et pile en même temps.
La première semaine, je l'ai passée à fondre en larmes pour tout et rien. Mes collègues n'étaient au courant de rien, j'ai vraiment du passer pour une tarée. Tant pis.
Le problème quand tu vis des moments comme ça, c'est que les personnes autour de toi ne savent pas trop comment réagir, et les seules auxquelles tu te confient ont une fois sur deux la même réaction.
"Ne t'inquiète pas, ça va très vite aller mieux, tu es forte, tu rebondis toujours, tu as traversé bien plus dur que ça"
C'est comme si ces personnes niaient ton désespoir, comme si elles se disaient "de toute façon, j'ai rien à faire, Habana elle gère tout, elle va s'en sortir sans moi, elle le fait toujours", tu te confies à eux, mais visiblement ça les soûle de te soutenir un peu, c'est compliqué, faut trouver les bons mots, alors ils se défont de cette "charge" que tu leur imposes en se disant que tu vas t'en sortir comme une grande, comme d'habitude.
C'est un peu lourd, de toujours être considérée comme celle qui est forte, qui se sort de tout. Parce que c'est faux.
Je crois que tout le monde gère les coups durs à sa manière, tout le monde a besoin de différentes choses. Au moment où tout ça m'est tombé dessus, c'est con hein, mais j'ai ressenti le besoin d'aller danser. Pas aller bouger mes fesses en boite sur de la soupe inécoutable, non, danser vraiment, apprendre.
Je suis une curieuse, mais plutôt dans le bon sens du terme. Depuis quelques semaines je voyais passer sur Facebook via une amie des vidéos d'une danse que je ne connaissais pas, la kizomba. Et va savoir pourquoi, à ce moment là je me suis retrouvée à entrer dans Google-mon-ami "cours kizomba besançon".
Le plus drôle, c'est que j'ai trouvé. Samedi dernier avait lieu dans un bar du coin un stage de kizomba débutant et de bachata intermédiaire. Je n'ai jamais dansé la bachata, mais tant pis, après avoir pris quelques renseignements - comme par exemple ça dérange pas trop une fille qui n'a jamais dansé la bachata ? - je me suis inscrite.
Petite fierté personnelle, au début ça a été un peu dur de gérer la bachata - j'ai beaucoup ri on va dire, et je me suis beaucoup excusée auprès des hommes qui dansaient avec moi -, mais à la fin, je suivais plutôt bien, j'avais au moins intégré la choré et le rythme, et j'arrivais à éviter les pieds de mon partenaire, je trouve ça déjà pas mal - d'ailleurs le prof m'a félicitée - - pas pour avoir évité les pieds des mes partenaires hein -.
Par contre si jamais tu as des problèmes avec ton corps, évite ce genre de danse, parce que tu te retrouves complètement collée au danseur hein, genre tu connais même pas son prénom, mais lui il peut à peu près évaluer ta taille de bonnet, c'est assez déroutant - d'autant plus quand le prof finit en disant "aller les filles, vous allez essayer de coller votre tête à la tempe de votre partenaire", comme si tout le reste du corps collé à lui ça suffisait pas, déjà, hein -
Et bien je vais te dire, après une grosse semaine de merde, aller s’emmêler les pieds sur des rythmes d'ailleurs, ça fait énormément de bien.
A tel point que j'y suis retournée jeudi, pour un cours de bachata, et puis vendredi en soirée salsa. Et puis j'y retourne jeudi prochain, et tous les jeudis en fait.
Et je vais te dire sincèrement, une semaine après ce stage, je ne sais toujours pas pourquoi, mais j'en avais vraiment besoin, de danser, d'apprendre, d'aller m’emmêler les pieds. Parce que la danse, ça rend mes problèmes plus petits, en fait, je crois. C'est mon truc à moi pour oublier un instant, pour me sentir mieux pour une soirée, et me sentir mieux dans ma vie tout court.
Je ne m'en étais pas vraiment rendu compte avant, mais en fait cela me manquait vraiment, de ne plus danser, parce que déjà à l'époque, quand j'étais plutôt du côté du hip hop et de la danse africaine, c'était quelque chose qui faisait partie de mon équilibre, et qui me faisait vibrer.
Ça va me demander de l'organisation, des efforts pour dégager du temps et de l’énergie de la volonté, mais je crois que j'ai retrouvé l'une des choses qui me manquait, et je ne compte pas la lâcher de sitôt.
Par contre la salsa, j'y arrive pas DU TOUT
ben alors, je ne savais pas que nous appartenions toutes les deux au club des "toi t' es forte !'...
RépondreSupprimerY en a ras le bol ! et on a le droit ne ne pas toujours l'être mince....
Exactement !! Et puis même les gens forts ils ont le droit de pas être tous seuls dans leur galère hein... C'est pas interdit de les soutenir un peu...
SupprimerHa la danse l'excellent remède contre tous les bobos. Eclate-toi ma belle !!!
RépondreSupprimerBisous
Ah ben ça la danse, ça marche à tous les coups contre n'importe quel problème !!
SupprimerBisous