La prochaine fois, je planifie mes vacances exotique en Auvergne - warning article pas drole -

Je n'ai pas vraiment besoin de te rappeler l’évènement de ces jours-ci, je pense que la télé-les journaux-le web-les gens s'en chargent assez pour moi.

Cette fois-ci je crois qu'on en a tous pris un coup, encore plus que les inondations en Vendée, que les séismes chilien, chinois et haïtien en même temps.

J'avoue que je le vis peut être encore différemment par rapport aux autres, déjà parce qu'il fait remonter les souvenirs douloureux du 27 février au Chili - même si franchement je suis une petite joueuse par rapport aux Japonais -, et aussi parce que j'étais supposée être au Japon dans un mois même pas.

Mon Baloo m'a dit en rigolant "tu pars à Cuba après l'ouragan Katrina, tu vas au Chili, ils prennent un tremblement de terre de 8,8 dans la tronche, tu dois aller au Japon, et un mois avant ils ont droit à un tremblement de terre, un tsunami, et une catastrophe nucléaire, la prochaine fois que tu pars en vacances, je vais de l'autre côté du globe".

Je le sentais pas du tout le voyage au Japon en même temps.

Je suis pas là pour en rajouter une couche du tout, j'ai longtemps hésité à écrire cet article, c'est pour ça aussi qu'il ressemble à rien.

Juste que j'ai pensé à tous ces gens qui ont eu peur avant de mourir ou de survivre, à tous ceux qui ont souffert. Et qui ont encore peur, et qui souffrent encore.

Je me suis souvenue de ces trois minutes ou j'ai voulu sortir de l'immeuble, ou j'ai descendu l'escalier à tâtons en étant absolument certaine que tout allait s'effondrer et que j'allais mourir. Dans ma tête de franco-française, il était impossible qu'un immeuble tienne face à un tel choc, impossible.

Je me suis souvenue que ce jour là, j'ai jamais autant voulu vivre de toute ma vie.

J'y repense les jours ou je râle trop, ou je me fâche contre quelqu'un. Je me rappelle qu'après ça, rien n'avait vraiment d'importance. Vivre dans le noir et sans eau, se doucher le matin à la bouteille d'eau froide à la lueur d'une bougie, c'était rien. L'important c'était d'être là, et de savoir que tous mes amis allaient bien.

La seule chose importante de la vie, c'est elle, et rien d'autre.

Alors voila, c'est pour ça que je pense aux Japonais, et à toutes ces incertitudes et ses peurs qui leurs tiennent compagnie pour l'instant. Et j'espère fort que tout cela va s'arranger.

Et mon prochain voyage, je le choisirais soigneusement, j'irais là ou y'a personne, comme ça si y'a une catastrophe, y'aura pas de victimes - je vais pas finir en pleurnichant quand même, faut bien rigoler un peu dans la vie -.