dimanche 29 juillet 2012

Previously on Instagram

Je sais pas si tu as vu ça, mais dernièrement, les billets "ma semaine sur Instagram" fleurissent sur le net. Je trouve ça sympa, perso, de voir tout un tas de photos qui n'ont rien à voir les unes avec les autres dans un seul billet, qui fait récap de ta semaine au passage.

Je ne le ferai pas, enfin pas comme ça. Parce que "ma semaine sur Instagram", ça oblige à faire un rapport toutes les semaines. Et moi les rapports, j'aime pas ça.

Donc je te le fais en mode série télé américaine. A chaque épisode, tu auras droit à une sélection de ce qu'il s'est passé depuis le dernier épisode. Nous en sommes donc au premier, donc je t'ai fait une sélection de mes photos prises depuis mon arrivée dans l'est, parce que la Bretagne, c'est beaucoup trop loin - dans le temps ET l'espace -.

- Et si ça t'emmerde de lire ça, y'a toujours les JO à la télé, c'est la chose la plus intéressante du moment -.

Dans la série "chez moi c'est joli", je me balade et de temps en temps je pense à toi  :





Dans la série "nos amis les bêtes" :

J'ai un chat très envahissant.

Il prend la moitié du canapé

Il prend toute la place sur mes genoux

Il me pique ma chaise pour que j'arrête de trainer sur le net

Le pire, c'est qu'il a une copine, qui traîne tout le temps dans le jardin, et qui m'adore, quand je m’assois tranquille elle vient se rouler contre moi histoire de récupérer des caresses.


Dans la série "mes petits plaisirs à moi" :

J'adore le Russian Earl Grey de Lipton, surtout le weekend au petit déj, surtout devant Pretty Little Liars, mais toujours dans ma tasse Mister Jack.

Avoue que tu es jaloux

Je me suis offert une plante, un Yucca même. j'ai absolument pas la main verte, alors si tu veux on lance un pari. A ton avis, combien de mois va il tenir ?


J'ai fait du shopping.



J'essaye de me remettre à la photo, mais j'ai pas trop l'inspiration :


Dans la série "le travail c'est la vie" :

Mon patron m'a fait un cadeau. Le mieux, c'est que cette semaine, j'ai fait ma première brochure sur Indesign, j'ai bien galéré, mais tout le monde la trouve canon.


J'ai commencé les cours d'anglais, aussi.


Dans la série "je suis une beauty addict" :

Mon produit capillaire du moment, c'est le surf spray.



Et je suis fan du lait pour le corps Cottage à la violette.


Dans la série "divers pour lesquels j'ai pas de nom de catégorie" :

Y'a des jours, il fait beaucoup trop chaud.


J'ai tenté de tirer une de mes photos en A4, et je me suis rendue compte que j'avais fait la mise au point sur l'horizon, et pas sur le banc, boulet.


Y'a des potes à mon voisin qui sont venus, et ils avaient un van trop cool - et oui c'est mon jardin -.


Je viens de baptiser cet article " billet le plus chiant du monde", si tu es arrivé au bout, tu peux venir chercher ta médaille.

Des bisouilles
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samedi 21 juillet 2012

Les Francs Con-tois - et des fois vraiment très cons -

Je te rassure tout de suite, la plupart du temps, je trouve les gens de ma région d'adoption plutôt très sympas, ils me rappellent même souvent la maison. Chaleureux, toujours prêts à aider, toujours le sourire. Je me sens un peu comme chez moi ici, l'accent un poil beauf en plus.

Mais il y a bien une chose qui diffère de la maison, c'est la conduite.

J'ai une conduite très cool : je respecte globalement les limitations, je ne double jamais les vélos et scooters de trop près, je peux rester des kilomètres derrière un tracteur parce que je ne trouve pas la visibilité assez bonne pour doubler, je m'arrête toujours pour laisser passer les piétons ou les autres véhicules.

Il y'a deux raisons à cela. La première, c'est que j'ai appris à conduire en Bretagne, et que mis à part dans les Côtes d'Armor, le Breton conduit tranquille. La deuxième, c'est que je trouve que la mort a déjà été plutôt cool avec moi deux fois, et j'ai pas envie d'aller la narguer une troisième.

Ici, les gens sont des débiles sur la route. Et je n'emploie jamais le mot débile, sache le. Ils sont incapables de rouler normalement. Soit ils sont à la vitesse tracteur avec des méganes, ce qui, nous sommes d'accord, n'a pas lieu d'être, soit ils sont à 120 sur une route limitée à 90.

Les routes sont belles ici, elles sont droites, bien entretenues, elles devraient être top. Et bien non.

Parce qu'il y'a toujours un taré pour te coller au cul alors que tu roules bien, te faire des appels de phare parce que tu ne vas pas assez vite, ou pour te doubler à fond les ballons et manquer de s'encastrer dans la voiture d'en face.

En plus, les clignotants sont en option.

Ce soir, j'allais dans mon magasin préféré après Kookaï, j'ai nommé Leroy Merlin - je déconne hein -. Y'a une vingtaine de bornes en route toute droite entre mon chez moi et Leroy Merlin, c'est facile. Bon il pleuvait beaucoup, mais c'est pas comme si c'était habituel quoi.

Pis y'a un moment, je sais pas, il devait y avoir un tracteur, ou une mégane uniquement dotée de 2 vitesses - comme plein d'autres dans le coin -, ça a freiné d'un coup.

J'avais vu hein, j'ai freiné aussi, pis je me suis dit "baaaaah, ça va, il reste que 10 kilomètres avant d'arriver à Besançon" - oui je suis vraiment très cool au volant -.

Seulement, le monsieur derrière moi, il était pas de mon avis, fin il était du coin en fait. Donc il a voulu doubler la file de voitures, et elle était longue hein. La route a beau être belle, faut pas déconner quoi.

Il a donc doublé, et comme un gros malin il s'est retrouvé face à un camion, mais genre vraiment face, et pas loin du tout, donc il s'est rabattu.

Enfin je croyais.

Parce que la seconde d'après, j'ai vu sa voiture plonger dans la fossé, 10 mètres devant moi. Et il est balèze le fossé.

Warning, arrêt sur le bas côté, comme 3 autres voitures. Je vois les gens derrière moi foncer vers le fossé, je prends mon portable et compose le 112.

C'est vraiment la merdouille, le 112, t'as le temps de crever 10 fois avant d'avoir un médecin, c'est la deuxième fois que je les appelle, et je fais le même constat à chaque fois.

Et pis va expliquer toi, ou tu es, quand tu es une Bretonne en Franche Comté hein. J'étais même pas sure du département dans lequel on était.

Bref, la dame, dans la voiture - une megane, tiens - elle était en plein choc traumatique. Les gens l'ont tirée hors de la voiture et l'ont calée dans la mienne, parce qu'elle était la plus près - et là, j'ai vraiment regretté de pas avoir nettoyé l'intérieur de ma cracramobile... -.

Le monsieur qui avait joué au débile, et perdu donc, il est sorti tout seul de sa carcasse et il était bien silencieux.

Je te jure qu'à ce moment là, j'en menait pas très large, j’étais toute choquée d'avoir vu la voiture manquer le camion et tomber dans le fossé, mais en plus le malaise de la dame me contaminait. J'avais des vertiges et tout le corps qui tremblait.

Et là, mais là ce fut l'apothéose quoi. J'ai dit aux gens arrêtés que les pompiers arrivaient, et en 2 minutes ils me laissaient me débrouiller avec la dame traumatisée dans ma voiture.

Enfin ils ont pris des photos de l'accident avec leur smartphone avant de se tirer hein. Bande de cons. De gros cons même.

Elle était vraiment mal la dame, j'avais vraiment peur qu'elle me fasse un gros malaise dans ma cracramobile, et c'est pas son mari muet et pas très fier qui m'aurait aidé hein, il était trop occupé à chercher ses mots pour expliquer à son fils comment il avait ruiné sa voiture.

Alors je suis restée toute seule, portière à moitié ouverte, à inonder ma cracramobile et tenant la main de la dame pour essayer de la rassurer alors que j'en menais pas très large. Elle me faisait tout plein de peine, elle avait l'air tellement désemparée et choquée. C'était ptet l'état de ma cracramobile qui la choquait autant, remarque.

Et puis les pompiers sont arrivés, et je me suis fait engueuler parce que j'avais pas mon gilet jaune. Mais j'étais dans ma voiture, alors je comprenais pas. La dame m'a fait deux gros bisous, et pis ils l'ont prise pour l’emmener au camion, et avant le camion, elle est tombée dans les pommes. Ils l'ont chargée comme un paquet devant la mari muet, et là, c'est moi qui était bouleversée et inquiète pour elle.

J'ai repris ma voiture toute mal, j'ai essayé d'appeler ma maman et mon papa, comme une gosse, mais personne me répondait - bah ouais, les gens ont pas tous mes horaires de fonctionnaire du privé -.

Je suis arrivée à Leroy Merlin toute tremblotante, et j'ai fini par fondre en larmes. Bref.

Je trouve ça quand même assez dingue. Alors oui d'accord les gens s'arrêtent pour sortir les deux passagers de la voiture, mais je sais pas, on n'abandonne pas sur le bord de la route deux personnes qui viennent d'avoir un accident, même si elles n'ont pas l'air blessées.

Enfin merde quoi, c'est quoi cet état d'esprit de merdeux qui fait qu'on peut pas prendre juste une demi heure pour s'assurer que deux personnes, certes inconnues, mais choquées, vont bien ? Pour être sur qu'elles sont prises en charge par du personnel médical compétent ?

Je suis sure qu'à la maison, les gens seraient restés, ou alors je suis vraiment trop idéaliste, je sais pas.

Merde quoi.
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mardi 17 juillet 2012

Le coup de pied au cul

Tu sais des fois, en quelques minutes, ça devient vraiment la merde.

Un coup de fil, besoin d'avoir le coeur net, et là paf, tu tombes de haut. Parce que tu ne t'y attendais pas du tout.

Ton monde à toi, il s'arrête de tourner d'un coup. Mais un monde qui tourne pas, c'est un peu contre nature, alors tu sens qu'il faut le faire repartir.

Et tu te mets un gros coup de pied au cul.

Mon coup de pied au cul à moi, c'est un truc très con.

Ce soir, je me suis connectée sur le site de la FNAC, et j'ai commandé un livre. Un livre qu'une personne intelligente et bien intentionnée m'avait conseillé.

C'est pas grand chose un livre, mais pour moi c'est un premier pas. Le premier pas que je n'ai jamais fait en 4 ans.

J'aurais mis du temps. Mais voila, peut être qu'il me fallait ce coup de pied aux fesses, peut être que tout ce qu'il s'est passé ces derniers jours a fait que je me suis dit "il est temps, je suis prête".

J'ai hâte. Et j'espère qu'il y aura d'autres pas après le numéro un. Mais ne dit-on pas toujours "c'est le premier pas le plus difficile" ?


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dimanche 15 juillet 2012

J'avais oublié

J'aimerais bien poster plus, mais ma vie elle est un peu hors contrôle en ce moment. Elle change beaucoup. Y'a plein de choses bien, quelques trucs merdiques qui me plombent un peu, et puis une rencontre qui a un peu tout changé pour moi, et qui me fait réfléchir à plein de choses.

C'est pas un mec hein, c'est une formatrice. Parce que cette semaine j'ai eu droit à deux jours de vacances au soleil pour une formation en communication. Et au final cette formation, c'était beaucoup plus que de la communication. Je te raconterai pas ça, parce que c'est top secret, mais voila. Le premier jour je suis rentrée complètement vannée, les yeux explosés, et j'ai pleuré sans vraiment savoir pourquoi, le deuxième jour j'étais encore plus vannée mais je pleurais plus, je me sentais invincible, j'étais redevenue le seul maître de ma vie, et j'allais tout faire pour qu'elle soit la plus belle du monde. Alors j'ai appelé mon Baloo et je lui ai dit que je voulais plus qu'il vienne habiter avec moi. C'est le côté plus merdique de ma vie en ce moment, mais bref, ça va. J'ai juste le cerveau en ébullition, mais je me sens vivante et libre, et forte, c'est le plus important.

J'ai beau être changeante, il y'a une chose dans ma vie qui m'a toujours animée, une passion qui m'a toujours dévorée, quelque chose que je ne lâcherai jamais, que je n'ai jamais vraiment laché malgré quelques pauses. Une vraie passion quoi, comme je souhaite à tout le monde d'en avoir. C'est tellement beau d'être passionnée à ce point.

Vendredi dernier j'ai fait un truc que j'attendais depuis longtemps. Y'a quelques semaines, j'avais pris une journée pendant un week end pour traverser 3 départements à la recherche du centre équestre idéal, et je crois que je l'ai trouvé. Les installations étaient belles, les chevaux étaient beaux, biens soignés, ils avaient de grands boxs et de la paille jusqu'aux genoux, ils avaient l'air sympa et équilibrés.



Alors j'ai pris mon premier cours vendredi, avec le propriétaire du centre, un vendredi 13, après avoir passé un an et demi sans monter, sur un cheval qui s'appelle Fiasco. J'ai trouvé qu'il avait de l'humour, le moniteur.

En fait Fiasco est un adorable cheval, et les vendredis 13 je sais que ça me porte chance depuis que j'ai décroché mon taf actuel ce jour là.



C'est juste que voila, j'avais oublié.

J'avais oublié à quel point j'aimais ça, sentir les pas du cheval sous mes fesses, j'avais oublié quel effet ça fait de demander un départ au galop gentiment et de voir le cheval partir dans la seconde, j'avais oublié à quel point ces bestioles sont intelligentes, à quel point elles sentent tout. J'avais oublié qu'elles avaient des petits manies aussi, des caprices, qui les rendent complexes et incroyablement attachantes.

J'avais même oublié de quel côté on montait, j'ai regardé les autres pour être sure que je faisais bien - je faisais bien, c'est juste que j'étais tellement habituée que j'ai eu un doute d'un coup -.



J'avais oublié à quel point j'aime cette odeur, celle des allées des écuries, du cheval quand on le brosse.

J'avais oublié ce sentiment de satisfaction quand on arrive du premier coup à obtenir un beau déplacement des hanches avec un cheval qu'on ne connait pas.

J'ai souri, tout le long de la séance, j'étais juste heureuse, je ne pensais à rien d'autre. A tel point que je n'ai pas vu le temps passer.

Désolée pour la qualité foireuse de cette photo, en plus ma position est affreuse, c'est juste que Kenzo est trop beau

En descendant, j'ai sauté sur le moniteur en lui demandant quand je pouvais revenir pour une autre séance. La semaine prochaine.

Alors j'ai déjà hâte à vendredi. Pour découvrir un autre cheval, apprendre encore un peu plus, ne penser qu'à ça, et me retrouver, moi, celle que je suis, celle qui a toujours aimé ce sport et qui en a besoin pour se sentir bien.

Merci à Marie pour ces photos prises il y'a 4 ans déjà - enfin toutes les photos de bonne qualité -, à l'époque ou je sautais encore des obstacles, ce que je n'ai pas refait depuis...


Nevado, c'est le plus beau du monde - mais il habite au Chili -

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dimanche 8 juillet 2012

Love is a four letter word

Tu vas me dire, c'est bien ma petite mouette, mais il va falloir te reposer, parce que là t'as l'air de nous refaire  ton programme de CP en anglais, ou alors tu t’entraînes pour la version outre Manche des Chiffres et des Lettres.

Mais non, même pas.

Love is a four letter word, c'est le nom du nouvel album de Jason Mraz.

Mais si, tu sais, Jason Mraz, le type a la tête d'ange qui chantait "I'm Yours".



Voila, je suis sure que tu l'as recadré.

J'adore Jason, vraiment, je l'ai connu comme ça, un jour en tombant sur l'un de ses concerts retransmis au milieu de la nuit sur M6. Je l'aimais un peu moins depuis qu'il avait vulgairement jeté ma chouchoute Tristan Prettyman quelques mois après l'avoir demandée en mariage, alors il fallait vraiment que ce nouvel album soit bon, histoire qu'il se rattrape - comme s'il en avait quelque chose à foutre, de se rattraper hein -.

Les albums précédents, je ne pourrais plus m'en passer tellement ils sont devenus importants dans ma vie, tellement ils correspondent à des moments dont je me souviendrais toujours. Un album de Jason Mraz, pour moi, c'est comme un très bon ami, ça te met la patate quand tout va bien, et ça te console, te rassure, te donne de l'espoir quand ça ne va pas.

Bon, j'ai toujours pas réussi à me faire un avis sur ce fameux titre. Je ne sais toujours pas si c'est le titre le plus cool du monde ou le plus ridicule. Mais bon, j'ai pas mon avis à donner. Et je l'aime bien, même s'il est ridicule.

Mais l'album... Bah c'est comme d'habitude avec Jason hein. C'est juste une pure merveille quoi.

Comme toujours, il me faut du temps pour apprivoiser un album, c'est pour cela que je ne suis pas venue t'en parler tout de suite. A la fois doux et entraînant, toujours plein de bonnes ondes, de messages d'espoir, de morceaux qui te transmettent une énergie dingue, cet opus est rempli de pépites, vraiment.

Le jeune homme a la gueule d'ange s'est laissé pousser les cheveux et a l'air de sortir de la forêt, mais il n'a pas perdu son talent dans sa transformation physique, et c'est tant mieux.

J'ai eu deux très gros coups de coeur immédiats - Living in the moment et The women I love -, et un troisième a suivi un peu après ...






Je n'ai volontairement pas mis le premier single tiré de l'album, car pour moi ce n'est vraiment pas le meilleur morceau, mais je suppose que tu as du l'entendre, et au pire il n'est pas très difficile à retrouver...

Love is a four letter word va très vite rejoindre ma collection, maintenant que j'ai appris à l'apprécier, car je sens qu'il va devenir l'un de ces CD que j'écoute en boucle, et ce pendant des années.


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vendredi 6 juillet 2012

Vis ma vie d'exilée : le téléphone

La vie d'exilée a des avantages : découverte d'une nouvelle région, de nouvelles personnes, impression de repartir à zéro, pas d'obligation familiales...

Mais voila, être une petite mouette bretonne exilée en Franche Comté, ça a aussi des inconvénients. Le premier, c'est le téléphone.

Sincèrement, ça fait perdre un temps fou, le téléphone. Parce que pendant ce temps là, bah tu fais rien. Alors que tu serais avec la personne avec laquelle tu parles en vrai, tu aurais deux mains et une totale liberté de mouvement.

Parce que quand tu as le téléphone en main, faire la vaisselle s'avère être un exercice périlleux, à la fois pour la vaisselle et le téléphone, si t'as envie de me contredire et d'essayer je t'en prie, mais moi, je ne tenterais pas.

Hier toute motivée, j'installe mon tapis d'exercices au sol, je mets l'application Nike Training en route sur mon ipod, et je commence à faire des flexions et des petits bonds partout. Au bout de 5 minutes, le téléphone retentit, ma mère. Je réponds et m’assoies sur mon tapis.

Blablabla.

On raccroche, je passe aux abdos.

Téléphone. Mon père.

Je m'assoies sur mon tapis. Blablabla.

On raccroche, je continue les abdos.

Téléphone, mon Baloo. Je râle un peu, mais je m'assoies quand même sur mon tapis pour papoter un peu.

On raccroche, je passe aux exercice de gainage - ouais je sais, ça donne pas du tout envie, ce nom -.

Téléphone, re-ma mère. Je m'asseois sur mon tapis, on papote, on raccroche.

Au total : 1h de passée, seulement 15 minutes de sport. Je ne pouvais plus voir mon tapis en peinture, Il a eu droit à un aller simple au placard, et moi à la douche.

La prochaine fois que je fais du sport, je coupe le téléphone.
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dimanche 1 juillet 2012

Indécise

S'il existe bien un mot qui me correspond parfaitement, c'est celui-ci. Je ne sais jamais vraiment ce que je veux, et dans de nombreux domaines. Savoir ou aller dans mes études, dans mon job, dans le sport, comment je vais m'habiller, ce que je vais manger, ou faire de mon weekend, sont des choses qui me laissent systématiquement dans le doute, sans pouvoir vraiment trancher.

En plus maintenant y'a la déco de mon appart, parce que là, vu l'état du truc, on part de zéro hein.

Non pas que je n'ai pas d'envies, ou pas d'idées, justement, j'ai beaucoup trop d'envies et beaucoup trop d'idées.

Le problème c'est choisir, c'est terrible de choisir, et en même temps c'est la plus belle chose qui soit. Mais on dissertera un autre jour sur le sujet "Avoir le choix, bénédiction ou malédiction ?". J'ai juste envie de faire mère la morale en te disant que le choix, c'est la liberté, et tout au long des siècles, des hommes sont morts pour ça, alors on va pas se plaindre.

Mais je ne suis pas là pour te parler de mon problème existentiel "je veux tout faire mais je ne peux pas, je fais comment ?" mais pour un sujet moins sérieux.

De plus en plus, je me rends compte que décidément, j'ai beau avoir 25 ans, j'ai toujours pas une seule vague idée de mon style vestimentaire. J'y arrive pas, je sèche.

Pourtant j'adore les fringues, j'adore le shopping, j'adore me saper. Mais j'arrive pas à trouver mon style. De moins en moins.

Du coup, je me retrouve tous les jours dans des fringues qui ne me correspondent pas réellement.

L'autre jour, j'en parlais avec Elsa - tu remarqueras qu'on a des conversations hautement philosophiques -, et finalement elle me disait que elle ça marchait pas mieux que moi.

Mais elle c'est plus grave, parce que tu veux élever comment deux gosses, leur inculquer les bonnes valeurs, si t'arrives même pas à trouver ton style vestimentaire ? 

Mouhahahaha... Bref.

Et je lui disais que je m'étais toujours dit qu'un jour je ferai un "travail" pour trouver mon style à moi. Je m’achèterai un énorme tableau en liège, et j'y accrocherai tout ce qui me correspond vraiment, jusqu'à trouver le lien entre toutes ces choses.

En même temps j'ai des murs tout blanc, je pourrais jouer avec de la patafix, ça décorerait.


Ça parait être un problème très con comme ça, mais je sais pas, je trouve ça important, quelque part. déjà parce que pour moi, être dans des fringues dans lesquelles on se sent nous, ça aide à se sentir mieux. Si je devais aller tous les jours bosser en tailleur, je me sentirais comme privée d'une partie de moi, je crois.

Mais surtout, quelque part, notre style, c'est une vitrine. Imagine toi passer devant un magasin, la vitrine est moche. Tu rentreras pas dedans, parce que ça te plait pas. Mais si ça se trouve la vitrine est pas représentative du magasin, et y'a des trucs canons dedans. Bah voila, je veux que ma vitrine elle me ressemble, qu'elle soit comme une prolongation de ce qu'il y'a dans le dedans de moi, c'est tout.

J'ai appris l'an dernier en cours que l'on se faisait une opinion sur quelqu'un en quelques secondes à peine, le temps de le voir et de dire bonjour quoi. Comme quoi c'est important l'apparence. Et je pense qu'on est tous un peu pareils. Perso y'a un truc qui me fait une drôle d'impression chez les autres, c'est les détails stricts. Quelqu'un qui a une coupe de cheveux sans rien qui dépasse, bien mise et tout, ça m'angoisse, mais grave. C'est qu'un détail hein, mais les cheveux privés de liberté - tiens, on y revient - je supporte vraiment pas ça - mais les miens sont très libres, c'est ptet pas mieux -.

Pour en revenir au sujet, je trouve que c'est super dur de trouver son style. Perso y'a des tonnes de styles que je trouve fabuleux, mais je me sentirais juste ridicule là dedans, pas moi du tout en fait.

Par exemple je suis une fan du style archi classe de Gillian dans Lie to Me ou de Cuddy dans Docteur House - ouais j'ai de grandes références, mais en matière de look, c'est quand même beaucoup plus facile de regarder dans les films et séries -.




Mais sapée comme ça, je crois que je ferai rire tout le monde tellement ça correspond pas au reste.

J'adore le style d'Aria dans Pretty Little Liars aussi.





Mais très clairement, j'aurais vraiment l'air de rien là dedans.

En ce moment, mon truc, c'est de me balader comme ça.

T-shirt O'Neill, jean School Rag, et chaussettes Décathlon - ouais, j'aime pas trop les chaussures à la base, t'as qu'à demander à ma mère, elle confirmera -

Le problème majeur, c'est que là dedans, j'ai l'air d'avoir 16 ans, et de m'être habillée dans le noir le matin. D'ailleurs les filles de mon taf considèrent que c'est ce que je fais, parce que pour elles, le jean, c'est ce qu'on met quand on a pas envie de se saper. Même que j'étais outrée quand elles me l'ont dit, et que j'ai rétorqué que c'était quoi ce sexisme à la noix, nous aussi on avait droit d'être jolies en jean, merdalors.

Avoir l'air sortie du lycée, ça n'aide pas non plus beaucoup pour la crédibilité au boulot. Remarque, quand ils m’ont embauchée, ils savaient qu’ils embauchaient une scientifique, ils devaient bien se douter que le tailleur que j’avais ce jour là, c’était de l’arnaque. D’ailleurs jusque là j’ai jamais eu une remarque sur ma tenue, pourtant je crois que je leur ai sorti les choses les moins sortables que j’avais. Et le mieux, c’est que les gens continuent à m’interpeller dans le couloir en me disant "hey Habana ! toi qui es une experte en excel…", j’ai donc encore assez de crédibilité pour signer mon CDI lundi – parce que oui, dès demain, ils me gardent "à vie", les pauvres -.

Une autre tenue que je sors souvent, c'est celle ci :

Haut Naf Naf, Jean Slim Only, Ballerine Eram
Pose couillonne - tu verrais les photos que j'ai prise ce jour là, y'a des pépites -

Alors bon, là j'ai envie de rire. parce que cette tenue c'est toutes mes contradictions misent au grand jour. Je déteste les slims, mais je porte quasiment que ça, je déteste les ballerines, mais je mets celles-ci presque tous les jours parce qu'elles sont pratiques. Le haut par contre était un vrai coup de coeur, juste j'aime pas trop les frou frou - on met un s à ce mot ? -.

Et là je veux pas dire, mais je ressemble à peu près à toutes les filles que tu croises dans la rue. Super original quoi.

Alors voila, j’ai décidé de prendre ça en main. C’est les soldes en plus ça tombe bien. Et pour la première fois, j’ai plus de sous que quand j’en avais pas – je sais, c’est pas très compliqué -, alors je vais pouvoir me faire plaisir un peu.

Déjà je sais identifier les couleurs qui me vont : toutes les couleurs "terreuses", genre beige, kaki, café, aubergine, bordeaux... C'est déjà bien de connaitre les couleurs qui nous mettent en valeur, parce qu'avec les mauvaises couleurs tu autodétruis ton style sans problème. Je sais aussi que j'adore les jeans, et que ça, ça ne changera pas. maintenant il reste à trouver tout le reste. Et accessoiriser aussi. Parce que j'adore les bijoux, mais j'en mets jamais, enfin très peu en tout cas.

Il va falloir que je trouve mon style, quoi.

Sachant qu'en plus, mes goûts changent plus vite que la météo en ce moment - et pourtant, hier on a eu 35 degrés toute la journée, puis un orage de grêle avec des monstres de 3cm de diamètre qui sont tombés, j'ai cru que c'était l'apocalypse -, genre l'an dernier je n'envisageais pas de sortir sans talons et je trouvais les baskets affreuses, et cette année les talons me font chier, et je crève d'envie de m'offrir ces pompes :

Mais y'a plus ma pointure


Bref, je vais commencer ce petit travail de fond, et si ça te dit, je viendrais t'en parler ici.

Et sinon, tu as trouvé ton style toi ?


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