samedi 11 mai 2013

Les vacances en Bretagne

Cette semaine, j'ai fait comme tous les chanceux des ponts, j'ai posé le peu de jours qu'il restait de travail, et paf - ça a fait des chocapics - j'ai gagné une semaine de vacances pour seulement un jour de congés payés de posés.

Je me suis trouvé un covoitureur - même s'il était pas trop ravi que ma voiture sente le cheval, pourtant j'avais bien passé l'aspirateur pour enlever les poils de poney, le sable, la paille, tout ça - et hop, je suis rentrée à la maison.

On est donc partis samedi matin, très tôt, pour une route interminable, et arrivés le soir, vers 19h30 - on a fait un arrêt chez ma grand mère, et elle parle BEAUCOUP -. Forcément, après avoir entendu parler de la piscine pendant des mois, la première chose que j'ai faite en arrivant, c'est enfiler mon maillot de bain et tester cette piscine neuve par moi-même. C'est curieux, j'approuve. Tellement que j'y suis une heure matin et soir.



Le dimanche, j'ai voulu voir la mer, mais l'autre mère, la mienne, n'était pas trop motivée. J'ai malade à mon ventre, j'ai pas envie, tu sais depuis l'hôpital je suis pas très bien - c'est la grande-excuse-qui-marche-pour-le-restant-de-tes-jours ça, le tu-sais-nan-mais-moi-j'ai-failli-mourir, le truc ultime que tu peux sortir pour toujours avoir raison, c'est un peu pratique en fait, mais bon, j'ai pas très envie d'un séjour à l'hôpital, alors j'ai pas très envie d'utiliser cette excuse là trop vite -. J'ai donc juste rétorqué que si tu veux pas voir la mer c'est pas grave j'irai toute seule, et la méthode culpabilisante de la pauvre fille qui va à la plage seule marche très bien, puisqu'elle est venue du coup.

J'ai enlevé mes chaussures en arrivant à la plage, parce que j'adore sentir le sable sous mes pieds. Mais au bout de deux minutes, mes pieds plus très habitués au sable souffraient très forts du frottement, alors j'ai commencé à regretter, mais mon amour des pieds nus dans le sable a gagné quand même, et j'ai choisi d'endurer la souffrance.

Lundi et mardi, j'étais avec mon père. Le truc sympa avec mon père, c'est qu'on peut le faire marcher très longtemps sans qu'il se plaigne, alors je me suis amusée à me lancer un défi : le fatiguer. Autant te dire que j'ai échoué, pourtant j'ai essayé très fort, le premier jour on a arpenté Quimper de long en large, puis on a fait une grande marche à Ste Marine, parce que je voulais voir la mer - je crois que je veux à peu près tout le temps voir la mer, je devrais probablement songer à m'installer dessus -. 










Le lendemain, j'ai voulu aller à l'école de surf de La Torche pour me renseigner pour un stage. En rentrant dans le surf shop, j'ai découvert un pantalon tout seul par terre, et un moniteur de surf - visiblement - en caleçon un peu trop loin de son pantalon -. Ça m'a fait rire, un peu, parce que ça m'a rappelé plein de souvenirs de monitrice de voile, et l'espace d'un instant j'ai eu envie de demander au monsieur de la caisse si c'était vraiment une obligation de se défaire de son pantalon devant le comptoir, mais mon père était là, alors je suis restée correcte et stoïque, et j'ai ri dans le dedans de ma tête. Le beau gosse - oui parce qu'il était beau gosse, donc c'était pas trop gênant qu'il soit en caleçon, en fait - est venu récupérer son pantalon et l'a remis devant moi en disant excusez moi hein je fais comme chez moi ici -. Là j'ai ri - pendant que mon père devait probablement se demander si sa petite fille chérie et innocente allait se remettre de cette vision indécente - et le jeune homme pantaloné est parti, donc j'ai pu formuler ma demande sans situation distrayante dans la pièce - quoi, je l'ai jamais obligé à se balader en caleçon hein, il l'a fait tout seul -.








J'ai abandonné l'idée de fatiguer mon père ce jour là, je l'ai fait marcher des kilomètres dans la pluie, avec le vent de face, au point d'en avoir affreusement mal aux hanches, mais lui il gambadait encore comme un jeune faon après ça.

Mon père 1 - moi 0.

Mercredi, j'ai décidé d'acheter des chaussures, et comme d'habitude, ça a été l'aventure. J'ai trouvé une paire de Converse en soldes. Je hais les Converse, mais celles ci, elles sont canons, alors j'ai fait semblant d'oublier que j'ai toujours dit que j'achèterai jamais de Converse, et j'ai fait comme si j'adorais ça. Personne ne me l'a encore fait remarquer, je peux donc dire une chose pendant des années et faire l'inverse derrière, si je fais comme si c'était normal, personne ne s'en rend compte, c'est bon à savoir. Le seul soucis c'est que le monsieur qui m'a vendu les Converse, il était complètement à côté de ses pompes ce jour là, et il s'est trompé, deux fois. Mais j'avais bien senti qu'il était pas super clair, alors en arrivant à la voiture, j'ai vérifié, en voyant la première chaussure j'ai vu qu'il m'avait pas donné la bonne, donc je suis retournée, puis revenue à la voiture, et en voyant la deuxième chaussure, je me suis rendue compte qu'il s'était trompé aussi, donc j'y suis retournée une troisième fois, comme une cliente chieuse et intransigeante. Mais comme j'avais le sourire, c'est passé comme une lettre à la poste. Moralité : j'aurais du faire commerciale.

Cette semaine, c'est la semaine du Golfe - du Morbihan - - c'est en Bretagne hein, si jamais tu sais pas - - t'as le droit, moi j'arrive toujours pas à placer la Haute-Saône sur une carte, pourtant j'y habite depuis un an -, alors avec une copine, on a fait nos bons clichés de monitrices de voile, et on est allées se balader dans les ports voir les beaux bateaux. C'était une mauvaise idée, parce que déjà y'avait plein de vent et je suis rentrée avec 13504 nœuds dans les cheveux, un gros coup de soleil sur le nez, mais surtout, depuis je veux recommencer la voile, et elle veut faire toute la semaine du Golfe l'année prochaine.







Après avoir échoué sur le défi "fatiguer mon père", j'ai amené ma mère marcher aujourd'hui, et ça a drôlement mieux fonctionné, elle est rentrée vannée, la pauvre. En passant  on s'est arrêté regarder les funboards, et maintenant, je brûle d'envie de recommencer la planche à voile.





Je crois qu'il va falloir que je rentre en Bretagne, alors si tu as vent d'un poste en marketing dans le coin, fais moi signe. Je sais faire plein de choses et je travaille bien, promis.
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mercredi 1 mai 2013

Les prénoms bizarres


Photo de saison - oups on me dit dans l'oreillette que ce n'est plus l'hiver -
Il y'a quelques semaines, l'une de mes collègues a pondu - sois pas choqué, j'aurais pu dire mis bas, ça aurait été encore pire -, une petite fille. Elle l'a appelée Harper, comme Ben, ouais, sauf que là c'est son prénom.

Quand tu donnes ce genre de prénom à ton enfant, c'est comme si tous les gens se sentaient obligés de commenter, genre il doit y avoir une grande loi de l'Univers qui dit qu'il faut nécessairement donner son avis quand une petite fille qui ne s'appelle ni Marie, ni Julie ni Chloé vient au monde.

Et le commentaire qui vient le plus souvent pour les enfants aux noms chelous - par chelou, il faut entendre, pas commun -, c'est "la pauvre puce elle va s'en prendre plein la figure à l'école" - et tu noteras que c'est un argument qui sert un peu à tout, genre ça marche aussi si les parents sont homosexuels, si la mère est grosse, si le père est atteint de nanisme, enfin bref -. L'argument BETON quoi, le bien être de l'enfant, son équilibre, les parents égoïstes, tout ça.

Et puis au milieu d'une conversation, j'ai eu le malheur de dire que je trouvais ça super joli, Harper. Et super cool, en plus. J'aurais kiffé m'appeler Harper, moi, comme Ben. Ça a provoqué deux réactions différentes, une personne a osé dire qu'effectivement elle aussi trouvait ce prénom plutôt joli, et les autres m'ont regardé avec ce regard accusateur du "oui mais forcément toi...".

Nous y voila. J'ai eu la chance d'être affublée moi aussi d'un prénom chelou le jour de ma naissance, le genre de prénom qui fait bizarre dans les oreilles la première fois qu'on l'entend, et que les gens écorchent pendant des semaines avant d'intégrer la prononciation du bazar.

Alors si tu es un futur parent, et que tu hésites fortement entre appeler ta progéniture Léa ou lui donner un nom qui te plait vachement plus mais pour lequel tout le monde s'exclame "NAN MAIS TU VAS QUAND MEME PAS L'APPELER COMME CA TU VAS GACHER SA VIE !", cet article est pour toi, je vais te dire un truc :

On le vit très bien, si si, pour de vrai, je te jure. Je le vis très bien, je suis sure qu'Harper le vivra très bien aussi, et qu'elle trouvera son prénom super cool, tout comme les deux petits montres d'Elsa vivront très bien le fait d'avoir de très jolis prénoms venus d'ailleurs.

J'ai un prénom italien, un prénom que personne n'a jamais entendu avant moi, que tout le monde écorche tout le temps, et dont personne ne se rappelle jamais. Et que personne ne sait écrire, en plus. Dis comme ça je sais que ça donne pas très envie, mais je t'assure que j'en suis très contente - même si Harper c'est drôlement plus cool quand même -.

Alors, ça fait quoi d'avoir un prénom chelou ?

Tu passes ton temps à le crier très fort et plusieurs fois dans les oreilles des gens que tu rencontres

Ça c'est le côté pas très cool. La question "tu t'appelles comment ?", c'est un peu ta bête noire en soirée, quand la musique est forte et les gens...joyeux. Parce que généralement, la réponse est suivie de quatre "Hein ?", et tu répètes, encore et encore. Et au bout d'un moment tu laisses tomber, et tu laisses les gens t'appeler par le prénom qu'ils ont compris la quatrième fois, même si c'est pas du tout le tien.

C'est comme ça que finalement j'ai appris à répondre à plusieurs prénoms différents, parce que maintenant je sais que Olivia, Priscilla, ou Célia, bah c'est moi, même si c'est pas du tout mon prénom.

Il faut à peu près trois semaines à quelqu'un pour se souvenir de ton prénom, et comptes une ou deux semaines de plus pour qu'ils sachent l'écrire

C'est comme ça que tu en arrives à être pour les gens "la fille au prénom bizarre, mais qui n'a pas de prénom parce qu'on s'en souvient plus". Et forcément, personne n'ose te le demander hein.

Mais alors quand il faut l'écrire, c'est le plus drôle. La plupart du temps je laisse les gens faire, et je me marre, je me retrouve avec trois fautes dans mon prénom, pour seulement 6 lettres, du grand art. Alors que ça s'écrit exactement comme ça se prononce, y'a genre aucun piège quoi. Dans les e-mails professionnels, c'est le festival, j'ai beau toujours signer mes e-mails, ça ne change rien, personne n'orthographie mon prénom correctement. Ma propre chef a même mis un mois à comprendre qu'elle mettait un e à la place d'un i.

Mais pour rétablir la vérité, il y'a aussi des gens qui ont tendance à justement retenir bien plus facilement les prénoms bizarres. Genre tu leur dis une fois, et ça les marque tellement qu'ils n'oublieront jamais ton prénom. Je les aime ceux là.

Il faut systématiquement répondre à la question "mais t'es d'origine italienne?"

Non, j'ai juste un prénom italien, c'est tout. J'ai pas souvenir que ce soit interdit de porter un prénom d'une autre origine que la notre.

En tapant mon prénom sur Facebook  tu n'as même pas besoin de mon nom de famille pour me retrouver, et d'ailleurs, en le tapant sur google mon ami, tu peux me refaire mon CV

Ça c'est le côté pas pratique, vraiment pas pratique, si jamais t'as envie de faire ta petite enquête sur moi, tu trouves tout ce que tu veux. C'est exactement pour ça que je ne donne pas mon prénom sur le blog, ni nul part sur internet. C'est super emmerdant, parce que j'aimerais bien pouvoir m'en servir, de mon prénom.

Passé les premières secondes pendant lesquelles ça arrache les oreilles de la personne qui ne l'a jamais entendu, tout le monde a une réaction positive

Je ne me souviens pas d'une seule personne qui ai réagit négativement à mon prénom - comme quoi, les gens sont polis -. Généralement, j'ai toujours droit à un "Tiens, je n'avais jamais entendu ce prénom" "C'est très joli" et autre gentillesses accompagnées de sourires. C'est même drôlement pratique pour commencer une conversation, parce que ça te donne un sujet de conversation assez facile.

Tu ne croises jamais une seule personne qui s'appelle comme toi

Je crois même que j'en serais traumatisée. Mon prénom, c'est moi, c'est pas quelqu'un d'autre. Je veux dire, quand tu t'appelles Aurélie, tu as passé toute ta scolarité avec au moins trois autres Aurélie dans ta classe. Ben pas moi, je n'ai JAMAIS croisé quelqu'un qui portait mon prénom. Et ça me va très bien.

Tu n'as même pas besoin d'être originale pour te faire remarquer

Rien que ton prénom te donne une particularité qui fait que les gens te remarquent un peu plus que les autres. C'est pratique, ça permet de ne pas avoir à en faire des caisses pour qu'on se souvienne de toi. Je dis pas que ça te rends plus intéressante hein, loin de là, juste qu'on se souvient plus facilement de toi après.

Les gens adorent prononcer ton prénom

J'ai remarqué ça dernièrement, prononcer mon prénom, c'est comme dire un gros mot quand on a 5 ans, sauf que là c'est pas interdit de le prononcer, c'est juste rare. Du coup les gens ne se contentent jamais de dire juste bonjour, ou juste ça va, ils mettent systématiquement mon prénom derrière, et c'est super mignon.

Bref même si je suis assez indifférente aux sonorités de mon prénom que je ne trouve pas particulièrement jolies, je suis drôlement contente que mes parents aient dit merde aux têtes bien pensantes qui ont surement du leur dire "mais la pauvre petite, tu as pensé à elle ?", parce que j'aime énormément le fait d'avoir un prénom rare - en plus, j'ai échappé à Capucine grâce à ce prénom, alors forcément je l'aime tu vois -. Le truc le plus bizarre, c'est que mon frère a lui un prénom anglo-saxon, ça fait pas très raccord, franchement.

Alors si tu vas avoir un microbe et que tu as envie de lui donner un prénom chelou, va y, fais toi plaisir.

Et si on pouvait un peu arrêter de toujours tout critiquer, surtout des choix comme le prénom des enfants des autres, ça serait vraiment pas mal aussi. Un prénom c'est personnel, ça nous évoque quelque chose. Et tout le monde a bien le droit d'appeler son schtroumpf comme il le veut sans provoquer un lever de boucliers de la part de gens qui ont préféré appeler le leur Enzo - Enzo, c'est un peu le nouveau Nicolas non ? -. Parce que non les enfants ne souffrent pas d'avoir des prénoms qui sortent de l'ordinaire, mais par contre ça ne fait jamais plaisir aux parents d'être critiqués sur ce genre de choix. Il serait peut être temps d'arrêter de penser comme des moutons, ça nous poussera peut être à arrêter d'agir comme des moutons, en même temps.
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