mardi 9 juillet 2013

Les doutes, les choix, les priorités, les phases, tout ça

Ouais j'avais pas trop d'idées pour le titre.

Je ne suis pas trop passée par là ces derniers temps, parce que j'ai choisi de ne pas trop être chez moi, de beaucoup sortir et voir du monde, de beaucoup danser, de beaucoup marcher, de beaucoup rire aussi. Et de pas trop dormir - mais des fois c'est bien quand même, de dormir -.

Je n'ai pas pris beaucoup de photos, je n'ai rien écrit.

Mais j'ai quand même eu un peu de temps pour réfléchir.

Parce qu'il y'en avait besoin, en fait. Parce qu'en 2013, ma vie a pris un drôle de tournant. J'ai construis, plein de choses en fait, je me suis attachée, un peu détachée, j'ai échangé, j'ai appris, j'ai découvert.

Je me suis mis un gros coup de pied aux fesses en janvier, parce qu'il était temps. Un gros coup de pied aux fesses pour aller vers les autres. Parce qu'à force d'être toujours en vadrouille et de toujours déménager, ben je n'avais plus vraiment de vie sociale.

Ça a bien marché, le coup de pied aux fesses, je le sais parce que mon téléphone sonne tout le temps, que je ne dors plus trop beaucoup, et que je dois choisir entre trois soirées différentes vendredi prochain. Et que le ménage c'est plus le dimanche, c'est le lundi soir en vitesse, maintenant.

J'ai une équipe de horseball terrible, avec laquelle j'ai de belles chances de participer aux championnats de France la saison prochaine. On était pourtant partis de rien en novembre dernier. Je suis dans une ville où la salsa se danse tous les soirs et où j'ai en quelques mois réussi à rattraper le niveau de ceux qui avaient commencé 2 ans avant.

En fait, personnellement, je n'ai jamais été aussi bien. Tout roule et j'ai trouvé la ville parfaite. Il ne lui manque que l'océan et je m'y installe à vie. Mais bon, d'ici à ce que le niveau de la mer monte assez pour arriver ici...

Le gros soucis, c'est le côté professionnel. Mon travail ne me plait pas du tout. Je m'ennuie, on me met une pression psychologique constante, je n'ai pas de défi, pas de missions intéressantes.... Et en prime je suis sous payée.

Autant te dire, je n'ai aucune motivation, et ça me fait bien chier de me lever le matin.

Il y'a deux mois, je me disais "aller, je bouge encore une fois, je me mets à chercher ailleurs un job qui me plaise, et je me tire près de la mer".

Sauf qu'on sait toujours ce qu'on perd, jamais ce qu'on gagne. Et en me tirant, je perds une vie personnelle géniale; et je gagne une nouvelle ville dont je ne sait rien, dans laquelle il n'y a peut être ni horseball si salsa à prix abordable.

Alors je réfléchis, je réfléchis beaucoup. Et je me dis qu'un bon job c'est bien, mais qu'à un moment il faut aussi savoir faire en sorte d'être heureuse.

Et je me demande si finalement, je ne suis pas dans une phase de ma vie ou il faudrait que je me détache un peu du professionnel pour privilégier, au moins momentanément, ma vie personnelle.

Cela fait des années que je ne vis que pour construire une carrière, que j'ai déménagé pour les études, les stages, le boulot. Je n'ai jamais donné la première place à mon bonheur.

J'ai bien conscience que le début de la vie professionnelle est important pour construire des bases solides, mais je me dis que je peux bien tenir encore quelques mois comme ça, et concentrer mes recherches plutôt dans le coin, quitte à mettre plus de temps à trouver un nouveau poste.

Je pense que l'on passe tous par des phases différentes, et que là, je suis dans une phase ou je me rends compte que le boulot est loin de tout faire, et qu'il faut savoir privilégier ses relations, ses activités, et tous les moments heureux qui vont avec.

Tout ne peut pas toujours être parfait, et je préfère couver précieusement cette jolie vie que je suis en train de me construire, quitte à supporter quelques mois de plus un boulot que je déteste, plutôt que d'avoir un travail qui me plait dans une nouvelle ville que je détesterais peut être.

Alors j'ai choisi, enfin je crois, j'ai choisi de serrer les dents, de me lever le matin pour sourire hypocritement - mais pas que, j'ai aussi des collègues terribles, heureusement -, j'ai choisi de rester dans le coin parce que je l'aime, le coin, même si ça n'est pas chez moi, même si leur accent est vraiment moche et qu'ils emploient des expressions pourries. J'ai choisi de chercher un nouveau job, mais ici. Parce que mis à part le job, absolument tout va bien - ou presque -, et que j'ai conscience que c'est une sacrée belle chance, et qu'il ne faut pas la gâcher, cette chance.
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2 commentaires:

  1. courage dans ton choix, je passe par là aussi: depuis presque deux ans je vis dans une ville géniale avec des gens géniaux, mais j'ai été mise à bout par mon boulot tout pourri... que j'ai quitté du coup, sans parachute, et c'est là que c'est difficile, je galère de ce point de vue... mais pour le reste tout est si bien (par contre la mer me manque aussi)

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  2. Pour en avoir discuter beaucoup avec d'autres copines, on n'est jamais vraiment complètement épanouie dans son boulot..... (en tout cas pas dans le premier, ou alors, on a vraiment beaucoup de chance mais j'ai entendu personne me dire "whouuuuuuu, mon boulot il est TROP génial !!!! c'est un truc de OUF !!!!!") Par contre, si la vie perso va bien, ça aide beaucoup. Mais la pression psychologique, ça, je ne suis pas sure que ce soit très supportable....
    En tout cas, bon courage dans tes réflexions, mais pour le moment, profite de la danse, du horse-ball et des sorties !
    Des bisous !
    LN

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